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Alternariose de la tomate

Alternaria solani

 

Symptômes

L’alternariose est l’une des maladies les plus fréquentes sur la tomate et touche les parties aériennes de la plante.

  • Sur les plantes adultes, l’alternariose occasionne surtout :
    • Des taches foliaires sur les feuilles basses et matures qui peuvent évoluer vers l’apex. Au début de l’infection ces taches sont vert sombre et irrégulières, puis deviennent rapidement brunes à noires. Le développement de ces taches est concentrique et va donner un aspect de cible au symptôme.
    • Des défoliations importantes de la plante sont a relevées lorsque ces taches sont nombreuses et que les conditions climatiques s’y prêtent.
  • Sur les fruits les symptômes sont visibles sous la forme de taches concaves de 0.5 à 1 cm à proximité de la cicatrice pédonculaire. Un noircissement du centre de la tache et du fruit est également observable. Ces taches peuvent évoluer en pourritures humides. La surface des zones altérées des fruits se plisse et se couvre d'une moisissure noire, veloutée assez typique.

 

Cycle de développement

Alternaria solani peut se conserver durant plusieurs années à la surface des semences de tomate, dans le sol et sur les débris végétaux, grâce à son mycélium et ses conidies. Sa dissémination est varorisée par le vent, la pluie ou simplement par un sol contaminé.

 

Dégâts

Ils se manifestent surtout sur les plantes cultivées en plein air. Les pertes de rendement peuvent atteindre 20% ou plus si aucune méthode de protection n’est mise en place.

 

Facteurs favorables

  • L’alternariose est favorisée par des hygrométries élevées et des températures comprises entre 18°C et 30°C.
  • Les plantes stressées ou très chargées en fruits seraient plus sensibles.

 

Gestion intégrée de l’alternariose en culture de tomates

Une application préventive de purin d’orties, de prêles, de fougères ou de bardane peut s’avérer efficace. Non seulement pour lutter contre la maladie, mais également pour renforcer l’état physiologique des plants.

 

Les mesures prophylactiques suivantes peuvent être mises en place afin de limiter le risque d’infection :

  • S’il s’agit d’une culture en serre, aérer et ventiler l’abri. La bonne circulation de l'air est la meilleure façon d'éviter cette maladie ;
  • L’application excessive d’engrais azotés est à éviter car cet élément favorise le développement du champignon ;
  • Utiliser des variétés résistantes, des semences certifiées ;
  • A la vue des premiers symptômes, il est nécessaire de détruire les premières feuilles attaquées pour éviter la dissémination du champignon qui peut être très rapide ;
  • Planter la culture de manière espacée et dans un sol sain ;
  • Eviter l’excès d’humidité au niveau du sol ;
  • Eviter d’enterrer trop profondément les plants lors du repiquage ;
  • Eviter les irrigations par aspersion et privilégier le goutte à goutte ;
  • Assurer une fumure équilibrée, notamment en azote. Une fumure riche en potassium limiterait l’installation de la maladie.

Il convient également de désinfecter le matériel et les éventuelles installations ayant servi à faire pousser les plantes, en les nettoyant à l’eau de javel ou à l’alcool.

Une application préventive de purin d’orties, de prêles, de fougères ou de bardane peut donc s’avérer efficace. Non seulement pour lutter contre la maladie, mais également pour renforcer l’état physiologique des plants.

La bouillie bordelaise vendure commercialement et appliquée de manière préventive permet de limiter les dégâts liés à Alternaria solani. Ce produit est utilisable en agriculture biologique.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !