Anthracnose | Noyer
Gnomonia leptostyla
Symptômes et dégâts
Sur les feuilles 
De nombreuses taches polygonales grises bordées de brun sont visibles à l’oeil nu sur les feuilles. et de tailles variables (de quelques millimètres à plus d’un centimètre). Les taches les plus récentes présentent un centre plus clair. À l’automne, il est possible d’observer à l’oeil nu des pycnides noire (poncutations).
L’ensemble des organes verts est atteint, feuilles, pétioles, tige mais également les fruits.
Les taches foliaires et pétiolaires les plus anciennes entraînent un dessèchement des tissus et un jaunissement apparait à leurs périphéries. En cas de forte attaque, l’arbre peut se défolier.
Sur les fruits
Sur les fruits, on observe une pourriture de la pulpe, devenue marron puis noire, ainsi qu’un dessèchement total qui empêche le fruit d’arriver à complète maturité. Les fruits seront alors de petits calibres, parfois diformes.
Même si elle se répète plusieurs années de suite, l’anthracnose n’est généralement pas fatale. Cependant, les arbres affaiblis sont plus sensibles aux autres stress.
Confusions possibles
Les symptômes de l’anthracnose peuvent être confondus avec ceux d’une sécheresse estivale importante.
Biologie de l’anthracnose du noyer
- Plantes hôtes : Noyer commun
- Facteurs favorables au développement : Gnomonia leptostyla se développe particulièrement bien en présence d’humidité permettant une humectation des feuilles pendant 12 à 24h. Sa température idéale est autour de 21°C.
- Cycle de vie : Gnomonia leptostyla a un cycle avec deux périodes d’infection. Pendant l’hiver, l’anthracnose survit sur les feuilles mortes. Au retour du printemps, le champignon se développe et va contaminer les jeunes organes grâce au vent et à la pluie. Pendant l’été, les fructification du champignon sur les taches permettent une contamination secondaire.
Gestion intégrée de l’anthracnose du noyer
Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier de charge. Integreted pest management (IPM).
A. Méthodes préventives et techniques culturales
- Choix variétal : Privilégiez des variétés de noyer résistantes à l’anthranose. En fonction des climats, certaines variétés sont plus sensibles que d’autres.
- Matériel végétal sain : Avant de planter votre arbre, assurez-vous qu’il soit sain et exempt de maladie.
- Sol : Privilégiez un sol bien drainé et léger.
B. Méthodes biologiques et physiques
- Taille : Une taille adéquate permet d’assurer une bonne aération au sein du feuillage pour éviter des conditions d’humidité favorables à la maladies.
- Hygiène des outils: Pour limiter la dissémination du champignon, une bonne hygiène des outils est nécessaire. Il est recommandé de désinfecter les outils avant et après utilisation et de tailler les zones sans symptômes avant les zones infectées.
- Eliminer les foyers d’infection : Pour limiter les sources d’inoculum, il est conseillé de tailler les rameaux atteints, de ramasser les feuilles au sol au fur et à mesure de leur chute puis de les brûler ou de les composter. Enfin, cette maladie touche très facilement les jeunes plantes, l’élimination des jeunes pousses au pied de l’arbre est donc fortement conseillée.
C. Traitements éventuels
Aux dernières nouvelles, aucun produit n’est autorisé sur noyer pour traiter l’anthracnose en Belgique.
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !
Pour aller plus loin | Sources
L’AWAF asbl (Association pour l’agroferesterie en Wallonie et à Bruxelles s’occupe aussi des noyers. N’hésitez pas à les contacter si vous avez besoin de plus d’informations.
Légende:
: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)
: Fréquence du symptôme
: Integreted pest management (Lutte intégrée)
