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Cicadelle verte de la vigne

Empoasca vitis

 

Description

  • Il s’agit d’un insecte piqueur-suceur se nourrissant grâce à son rostre de la sève présente dans les nervures des feuilles.
  • L’adulte mesure 2 à 4 mm et est de couleur verte.
  • Les œufs mesurent moins de 1 mm de long et sont disposés le long des nervures des feuilles.
  • Les larves sont hyalines et changent de couleur pour devenir vertes. Cinq stades se succèdent avant l’apparition des adultes.

 

Symptômes

Sur les feuilles

  • Les symptômes sont d’abord observables sur le pourtour du limbe à la base et au milieu de la vigne. Les feuilles des cépages blancs jaunissent tandis que celles des cépages rouges rougissent. La coloration se limite aux nervures et donne un aspect de mosaïque. Celle-ci progresse ensuite vers le reste du limbe tandis que le contour se dessèche. 

 

Cycle de développement

  • Les adultes hibernent sur des plantes-hôtes à feuilles persistantes retrouvées aux alentours du vignoble telles que le lierre, la ronce, l’if et autres conifères, le chèvrefeuille, etc. et migrent sur la vigne au printemps.
  • Les femelles pondent et l’éclosion se produit 5 à 10 jours plus tard.
  • Les larves qui se nourrissent de la sève en piquant au travers des petites nervures.
  • Les stades larvaires se succèdent en 3 à 4 semaines et une nouvelle population d’adultes peut recommencer le cycle.
 

Dégâts

  • Les cicadelles ont un impact sur l’activité photosynthétique de la vigne et lors d’une attaque importante, elles peuvent provoquer un ralentissement de la maturation des raisins et donc une perte quantitative de la récolte.
 

Plantes-hôtes

  • Pomme de terre
  • Houblon
  • Tilleul, chêne
  • Arbres fruitiers (pommier, poirier prunier, pêcher)
  • Glechoma hederacea (lierre terrestre) ; Hedera helix (lierre grimpant)
  • Rubus sp. (ronces)
  • Conifères
  • Chèvrefeuille

 

Gestion intégrée de la cicadelle verte en viticulture

Mesures préventives 

Maîtriser la vigueur des vignes

La cicadelle apprécie l’ombre, une vigueur importante de la vigne entraine une surface foliaire importante et donc plus d’abris pour l’insecte. Maîtriser la vigueur des plants permet de réduire la croissance excessive du feuillage, d’en diminuer l’humidité relative et donc de limiter les risques d’attaque.

  • Limiter l’apport de fumure et la fertilisation
  • Tailler, ébourgeonner, effeuiller et épamprer de manière efficace
  • Choisir un porte-greffe peu vigoureux
  • Pratiquer l’enherbement du vignoble après quelques années de plantation

Favoriser le développement d’ennemis naturels

  • Installer des haies de non résineux et favoriser l’enherbement naturel aux alentours du vignoble permettant le développement d’une faune de prédateurs généralistes tels que les araignées, les chrysopes, les coccinelles du genre Scymnus, des hyménoptères du genre Anagrus et des parasitoïdes larvaires comme les Pipunculidae ou les Dryinidae.

Seuils de nuisibilité

Souvent présent dans nos vignobles, la nuisibilité de cet insecte est généralement faible, sauf si la densité de population atteint un certain seuil critique.

La vigne tolère une population modérée de larves et d’adultes. Les seuils critiques au-delà desquels il devient nécessaire d'appliquer un insecticide sont les suivants :

  • de juin à juillet, 100 cicadelles pour 100 feuilles
  • en août, 50 insectes pour 100 feuilles

Ou

  • 500 cicadelles par piège par semaine

En Wallonie, une intervention chimique est très rarement nécessaire et l’utilisation de pièges collants permet la quantification des populations.

Traitements éventuels

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.