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Cylindrocladiose ou box blight | Buis

Cylindrocladium buxicola

Symptômes et dégâts

Sur les parties aériennes 

  • Cette maladie fongique est relativement spectaculaire lors de fortes infestations. En effet, le champignon, en s’attaquant au feuillage, peut engendrer une chute importante des feuilles suivi du dépérissement de la plante.
  • Des taches claires à bords sombres avec un halo externe jaunâtre apparaissent sur les jeunes feuilles de buis. D’autres plus foncées apparaissent ensuite sur les feuilles plus âgées. Ces taches peuvent confluer et des fructifications blanchâtres se développent à l’envers des feuilles.
  • Les feuilles finissent par se dessécher complètement et tomber. Lors d’attaques sévères, des symptômes nécrotiques apparaissent sur les rameaux sous formes de stries noires de l’ordre du centimètre.

Ce pathogène peut causer des dégâts importants, notamment la défoliation totale des buis attaqués.

Confusion possible 

Une confusion est possible avec une attaque du pathogène Volutella buxi qui cause des défoliations semblables.

Biologie de Cylindrocladium buxicola

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : Le pathogène s’attaque à plusieurs espèces du genre Buxus.
  • Facteurs favorables au développement de la cylindrocladiose du buis : Des conditions douces à chaudes et humides sont nécessaires pour l’infection et le développement de la maladie. Le pathogène a besoin de plusieurs heures successives de conditions humides afin d’infecter la plante.
  • Cycle de vie : Le champignon survit sur les rameaux atteints et sur les feuilles mortes. Il peut se conserver jusqu’à 6 ans dans ces conditions et réinfecte les plantes (même en bon état) lorsque les conditions sont favorables. Les spores du champignon sont dispersés par l’eau mais également par les animaux, les oiseaux et le vent.

Gestion intégrée de la cylindrocladiose du buis

​ Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier de charge. Integreted pest management (IPM).

IPM

A. Mesures générales

  • Afin de lutter contre le box blight, il est très important de tailler les rameaux atteints et défoliés avec une bonne marge par rapport aux symptômes ainsi que de ramasser et d’éliminer (feu, évacuation, mais pas de compostage) les feuilles mortes tombées sur le sol en plus des déchets de taille. Si les sujets sont trop atteints, ils doivent être arrachés. 
  • Surveiller régulièrement les buis lorsque les conditions sont favorables au développement du pathogène car il se propage rapidement. 
  • Il importe de désinfecter soigneusement le matériel de taille (par exemple à l’eau de javel ou à l’alcool) avant de tailler les parties de plante non atteintes pour éviter de propager soi-même la maladie. De manière générale, il est conseillé d’éviter de pratiquer une taille d’entretien pendant des périodes de temps chaud et humide, favorable à de nouvelles infections et à la dissémination de la maladie.
  • La taille des arbres représente un risque pour le développement des maladies puisque les nombreuses blessures qui en résultent sont autant de portes d’entrées pour les pathogènes. Néanmoins, les coupes sont nécessaires pour d’autres aspects (aération, destruction des rameaux malades, esthétisme, etc.). Il faut donc effectuer les tailles au bon moment. Les buis sont taillés avant l’été (avril-juin). Pour les haies, une seule coupe est effectuée. Pour les buis isolés, une deuxième taille peut être effectuée entre août et octobre.
  • De manière à limiter l’extension des dégâts causés par ces champignons, nous vous conseillons également de veiller à garder les plantes en bonne santé et à stimuler la croissance de la plante par l’apport d’un engrais organique ou minéral au printemps tout en évitant l’excès d’azote.
  • Il faut éviter les conditions provoquant un excès d’humidité. On veillera à limiter l’arrosage et à éviter l’aspersion du feuillage. L’espacement entre les plants ou une taille bien réfléchie permettra de maximiser la circulation d’air entre les différents buis. Ces mesures assureront une aération optimale qui limitera les périodes favorables au développement du champignon.
  • Si l’humidité provient principalement du sol (sol peu drainant, topographie, etc.), il faudra veiller à limiter au maximum l’eau stagnante. La pose de drains peut résoudre le problème. Il est donc recommandé de raisonner l’irrigation du buis et de le placer dans un endroit aéré.
  • Il faut également éviter l’envahissement des plantes par les insectes et les acariens. Ces organismes sont phytophages et pompent la sève de la plante, ce qui l’affaiblit considérablement et la rend plus sensible à d’autres agents phytopathogènes.

B. Traitements éventuels 

En derniers recours, des fongicides sont autorisés pour lutter contre ce pathogène. 

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Pour aller plus loin | Sources

CEHW

Légende: 

​: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

​ : Fréquence du symptôme

​ : Integreted pest management (Lutte intégrée)