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Fusariose de l’épi et du grain | maïs

Fusarium verticillioides

 

Plusieurs espèces de Fusarium sont responsables d’attaques sur les épis et les grains de maïs mais les principales sont F. verticillioides, F. culmorum, F. graminearum et F. monoliforme.

 

Symptômes et dégâts

Sur l’épi

  • Les symptômes apparaissent de façon sporadique sur l’épi. La moisissure prend une couleur blanche à rosée et le mycélium forme un rayonnement sur les grains.
  • Les spathes se décolorent et viennent adhérer aux grains.
  • Les symptômes restent le plus souvent superficiels mais dans quelques cas, le mycélium se développe au dépend de l’amidon des grains.

Production de mycotoxines telles que la fumonisine,qui peut être fatale pour les porcs et les chevaux et est cancérogène pour l’humain.

Biologie du Fusarium sp. en maïs

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : Fusarium sp s’attaque à une multitude de plantes comprenant le maïs, l’orge, le seigle et l’avoine. 
  • Cycle de vie : Fusarium sp. survit dans le sol, les débris végétaux, les grains infectés, les mauvaises herbes et plantes indigènes sous la forme de périthèces et de sporodochies. L’infection des plants se fait la plupart du temps suite à une agression sur les grains. Celles-ci peuvent provenir de divers ravageurs tels que la pyrale ou la sésamie, suite aux dégâts de grêle, à des problèmes nutritionnels ou en cas de stress hydrique. En conditions chaudes et humides, les périthèces libèrent des ascospores qui sont transportées par le vent, les éclaboussures d’eau, les insectes et les oiseaux sur les soies et les épis.
  • Facteurs favorables au développement de la fusariose de l’épi et du grain: Des températures élevées et un climat humide sont favorables à l’apparition de la maladie. Dans de telles conditions, l’entièreté de l’épi peut se recouvrir de mycélium blanc-rose. Les parcelles situées en bordure de rivière ou dans les bas-fonds, là où l’humidité est la plus importante, sont les plus touchées. On retrouvera également plus souvent cette maladie sur dans les zones de monoculture de maïs, sans travail du sol.

Gestion intégrée de la fusariose de l’épi et du grain en culture de maïs

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges.

IPM

A. Mesures agronomiques préalables à la culture

  • Rotation
  • Choix variétal: utiliser des variétés résistantes. Pour des variétés sensibles, il est co,nseillé de récolter tôt. 
  • Gestion des déchets: Une bonne gestion des résidus de la culture précédente pour limiter l’inoculum primaire. Le broyage et le déchaumage suivis d’un labour sont des méthodes conseillées.
  • Travail du sol : Un enfouissant des résidus de récolte réduit la viabilité et le potentiel d’infection des spores.

 

Il n’existe pas de solution curative pour la culture du maïs grain ou fourrage. Il est conseillé de récolter suffisamment tôt pour limiter l’apparition de la maladie car elle a tendance à se manifester sur les plantes matures.

D’autres mesures préventives peuvent être prises pour limiter les infections :

  • Eviter la monoculture de maïs.
  • Lutter contre les ravageurs du maïs afin d’’éviter toute blessure.
  • Le choix d’un cultivar moins sensible permet le limiter considérablement la présence du pathogène. 
    • Des documents sont émis par le CIPF destinés et vous aident à choisir les variétés adaptées à votre situation :

      • Variétés très précoces à précoces
      • Variétés demi-précoces à tardives
      • Variétés maïs grain
  • Une bonne gestion des résidus de la culture précédente pour limiter l’inoculum primaire. Le broyage et le déchaumage suivis d’un labour sont des méthodes conseillées. Le travail du sol se fera en conditions ressuyées.
    • N’hésitez pas à consulter les documents du CIPF relatifs au travail et à la protection du sol en culture de maïs.
  • Les machines et outils sont nettoyés régulièrement.

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.