Lécanium de la vigne - Cochenilles
Parthenolecanium corni
Description
- Il s’agit d’un insecte piqueur-suceur se nourrissant de la sève de son hôte.
- La femelle adulte mesure 4 à 6 mm de long pour 4 mm de large et est de couleur brun foncé.
- Seuls les mâles possèdent des ailes, les femelles sont fixées au végétal au stade adulte.
Symptômes
- Les colonies se développent en manchons sur les rameaux aoûtés et se nourrissent de la sève entrainant un affaiblissement des plants, une diminution du nombre de fleurs et par conséquent du nombre de raisins.
- La production de miellat sur les feuilles entraine le développement de fumagine, un complexe de champignons formant une moisissure noire perturbant la photosynthèse.
Cycle de développement
- L’insecte hiverne sur les racines et les sarments sous sa forme larvaire, principal stade mobile.
- Au printemps, les individus migrent vers les jeunes pousses.
- Chaque femelle pond entre 1500 et 2000 œufs à partir du mois de mai et les accumule avant de les expulser en juin.
- La femelle meurt mais sa carapace protège les œufs pendant leur développement.
- L’éclosion se produit 10 à 30 jours après la ponte.
- En automne, les larves du second stade larvaire se déplacent depuis la face inférieure des feuilles pour hiverner.
- P. corni n’effectue qu’un seul cycle annuel de reproduction.
Dégâts
- Les dégâts sur nos vignobles sont très limités mais la cochenille est un vecteur potentiel des virus de l’enroulement de la vigne GLRaV-1 et GLRaV-3 et du virus A de la vigne associé au complexe du « bois strié ».
Gestion intégrée du lécanium en viticulture
Mesures préventives
Maîtriser la vigueur des vignes
Cela permet de réduire la croissance excessive du feuillage, d’en diminuer l’humidité relative et donc de limiter les risques d’infestation.
- Limiter l’apport de fumure et la fertilisation.
- Tailler, ébourgeonner, effeuiller et épamprer de manière efficace.
- Choisir un porte-greffe peu vigoureux.
- Pratiquer l’enherbement du vignoble après quelques années de plantation.
Favoriser le développement d’ennemis naturels
- Favoriser l’enherbement naturel aux alentours du vignoble permettent le développement d’une faune de prédateurs tels que les parasitoïdes Ericydnus sipylus ou diverses espèces de chrysopes et de coccinelles.
Eliminer les résidus de culture
- Afin de réduire la quantité d’abris permettant l’hibernation de l’insecte.
Observer les plants
- La présence de fourmis sur les ceps ainsi que de la fumagine sur les feuilles peut trahir la présence de cochenilles. Celles-ci produisent du miellat, favorisant ainsi le développement du complexe de champignons et servant de nourriture aux fourmis.
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb.
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !
Cahier des charges du Gouvernement wallon
Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.
Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.