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Mouche | Carotte

Psila rosae

 

Symptômes et dégâts

Sur les parties aériennes 

Les feuilles jaunissent, roussissent et flétrissent.

Sur les racines  

Les larves se nourissent de la racine ce qui provoque des galeries noires. Le légume finit par pourrir. 

Biologie de la mouche de la carotte

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : Carottes, panais, céleris, persils, cerfeuils.... 
  • Cycle de vie : La mouche de la carotte a des pattes jaunes, un corps noir brillant et une tête rouge-marron. La mouche (Psila rosae) va pondre ses oeufs dans le sol à proximité de la carotte. Après éclosion, les larves vont s’attaquer aux carottes et y creuser des galeries caractéristiques. Entre avril et octobre, jusqu’à 3 générations vont se succéder. Les dégâts les plus importants sont visibles en été puis jusqu’à l’hiver.  Les larves se pépareront ensuite à hiverner dans le sol.
  • Facteurs favorables au développement de la mouche de la carotte : Autres plantes hôtes à proximité. Conditions favorables au vol des adultes (18-22°C, air sec et peu de vent).  

Gestion intégrée de la mouche en culture de carotte

 Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges. Integreted pest management (IPM).

IPM

A. Mesures agronomiques préalables à la culture

  • Rotation : Il est nécessaire de pratiquer au moins une année sur trois des rotations de culture avec des plantes qui ne sont pas hôtes de l’insecte, les espèces de la même famille sont donc à exclure de la rotation. C’est une obligation IPM de niveau 2.  
  • Choix variétal : Certaines variétés sont moins sensibles à la mouche. 
  • Semis : Un semis tardif permet parfois d’éviter les attaques de la première génération. 
  • Piège : des pièges peuvent être posés sous forme de plaques engulées oranges, ils attirent les mouches qui viennent s’y coller ce qui limite l’infestation. Le même type de piège existe avec des phéromones. 
  • Il est également possible d’étendre un voile anti-insectes par-dessus la culture des carottes, ce qui les protégera de l’arrivée des mouches. De nouveau, il est important d’effectuer une rotation de culture sinon cette mesure ne fonctionnera pas car l’insecte hiberne dans le sol à l’emplacement des carottes de l’année précédente. 

B. Plantation

  • Il faut éviter de planter des plantes hôtes à proximité. Certaines plantes de la famille des liliacées ont un effet répulsif sur Psila rosae. Il est donc conseillé de planter d’autres légumes comme oignons, de l’ail ou des poireaux proche des carottes pour éloigner le ravageur. 

C. En cours de végétation 

  • Il faut éviter d’avoir une terre trop humide et qui contient de la matière organique non décomposée. 

D. Traitements éventuels 

  • Pour les particuliers, il est possible en agriculture biologique de diffuser de l’huile d’oignon mais cette technique doit être combinée avec d’autres méthodes pour assurer une bonne efficacité.
  • En dernier recours et uniquement pour les professionnels, il est possible d’avoir recours à un traitement insecticide chimique agréé. Il est conseillé d’appliquer le traitement en fin de journée lorsque les femelles viennent pondre car elles passent le reste de la journée dans les haies en bordure de parcelles. 

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Avertissements

Un suivi personnalisé des grandes cultures de carottes peut se faire sur demande au centre pilote Végémar qui propose des avertissements hebdomadaires en période critique. Ces avertissements rendent compte de l’état sanitaire des parcelles de référence et conseillent l’agriculteur dans son choix d’itinéraire phytotechnique. 

Pour aller plus loin | Sources

  • De Coordination Technique Agricole, A., Maurin, G., Paternelle, M. C., & Cluzeau, S. (1999). Guide pratique de défense des cultures : reconnaissance des ennemis, notions de protection des cultures. Acta.
  • Guide pratique de défense des cultures. (2016).
  • Le Centre interprofessionnel maraicher (CIM) développe et vulgarise les informations dans le secteur des cultures maraîchères pour le marché frais en Région Wallonne.
  • Le CPL-Végémar est agréé par la Région Wallonne comme Centre Pilote pour l'encadrement et le développement du secteur des cultures légumières à destination de l'industrie.​  

Légende: 

: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

 : Fréquence du symptôme

 : Integreted pest management (Lutte intégrée)