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Mouche grise du froment

Delia coarctata

 

Description

  • Les dégâts sont causés par un petit asticot blanc qui mesure entre 1 mm (en janvier) et 8 mm (en mars) et se développe dans les gaines.
  • Le maître-brin est systématiquement attaqué, il jaunit et devient facilement détachable.
  • L’asticot peut attaquer jusqu’à 6 tiges et pénètre dans celles-ci par un trou de 1 mm situé juste au-dessus du plateau de tallage.
  • Les symptômes apparaissent à la sortie de l’hiver, par foyers de plantes chétives allongés dans le sens du semis.

 

Cycle de vie

  • La mouche grise pond en été sur un sol sec, meuble et peu couvert, principalement dans les champs de betteraves.
  • L’œuf subit une diapause de 6 mois et éclot à partir de la mi-janvier.
  • Selon les conditions climatiques, les jeunes larves attaquent le froment succédant aux betteraves, entre la fin janvier et la fin mars et provoquent le jaunissement de la plus jeune feuille des talles.
  • La larve pénètre dans la plante au niveau du plateau de tallage puis monte dans la tige pour s’attaquer au bourgeon terminal.
  • Cet insecte ne produit qu’une seule génération par an.
  • Voici un résumé du cycle de vie de la mouche grise, édité par la CADCO.

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.

Dégâts

  • Si la culture n’a pas atteint le tallage au moment de l’attaque, cette dernière conduit à des pertes de plantules pouvant réduire le potentiel de rendement.
  • Si le tallage est en cours, seules des attaques très intenses peuvent affecter le rendement.

 

Situations à risques

  • Précédant betterave ou oignon et pomme de terre ;
  • Semis tardifs (jusqu’en février) et clairs ;
  • Semis profonds ;
  • Sols creux en profondeur ;
  • Conditions climatiques de froid prolongé en hiver (provoquent une éclosion plus groupée des œufs dès le réchauffement du sol à 7 °C. A ce moment, la céréale est peu développée et résiste mal aux attaques).

 

Lutte

Comment raisonner la lutte contre la mouche grise ?

  • Éviter d’enfouir les andains de betterave par paquet.
  • Une préparation soignée du sol pour le semis permet de diminuer le risque d’attaque. En effet, une préparation laissant un sol creux en profondeur favorise la migration des larves et accroit leurs attaques.
  • Toute intervention phytosanitaire (enrobage de semence) contre la mouche grise des céréales n’a de sens que : si les pontes de l’année sont importantes pour les froments semés tard et succédant à des betteraves.

Le site livre-blanc-cereales.be propose de nombreux documents disponibles en ligne relatifs à la lutte intégrée, la législation, la culture bio, etc.

Le centre pilote CePiCOP propose des avertissements hebdomadaires en céréales en période critique, rend compte de l’état sanitaire des parcelles de référence et conseillent l’agriculteur dans son choix d’itinéraire phytotechnique.

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites du livre blanc des céréales ainsi que phytoweb.


Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !