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Mouche mineuse du poireau

Napomyza gymnostoma

La mouche mineuse du poireau est un insecte ravageur du poireau mais aussi de plusieurs plantes de la même famille (ail, oignon). Originaire de l’Europe de l’Est, elle est maintenant bien implantée et connue pour les dégâts qu’elle provoque sur les poireaux. L’adulte mesure environ 3 mm et est donc difficilement visible à l’œil nu. Cette mouche grisâtre pond des œufs qui, une fois éclos, donnent naissance à des larves jaunâtres qui creuseront des galeries dans l’épiderme du poireau.

Symptômes

Les symptômes observés sont variables en fonction de la période. Au printemps, étant donné que les plants sont encore jeunes et pas très développés, les ravages peuvent être conséquents. Les feuilles se ramollissent, jaunissent et se déforment.
Quand la saison est plus avancée, en automne, les poireaux sont plus robustes et sont moins sensibles aux attaques de la mineuse.
A l’endroit ou les mouches piquent la plante, une décoloration est visible. Lors de la récolte, des galeries creusées par les larves ainsi que les larves elles-mêmes peuvent être observées.

Cycle de développement

Le cycle de l’insecte commence dès le printemps où les adultes s’envolent et vont pondre leurs œufs sur les feuilles. La larve qui en sort creuse des galeries dans le poireau jusqu’à se nymphoser environ 30 jours plus tard sous forme de pupe. En automne, une seconde génération peut émerger. L’hivernage de l’insecte se fait sous formes de pupe au sein même des poireaux. 

Facteurs favorables

Pas connus.

Plantes hôtes 

Poireau, ciboulette, l’oignon, l’ail ou encore échalotte.

Gestion intégrée* de la mouche mineuse du poireau

Contre la mouche mineuse du poireau, les mesures préventives sont très importantes
Afin d’éviter le développement du ravageur, il est nécessaire de pratiquer des rotations de culture avec des plantes qui ne sont pas hôtes de l’insecte. Durant cette période, la destruction des résidus de culture et des adventices est importante. 
En Wallonie, pour le poireau, la rotation d’au moins une année sur deux est une obligation de niveau 2 selon le cahier des charges de la lutte intégrée, obligatoire pour tous les professionnels. 
Prélever et détruire les feuilles ou autres organes infectés dès qu’ils sont observés.
Après la récolte, les organes et tissus contaminés doivent être brûlés pour détruire les pupes qui pourraient réémerger l’année suivante. 
La mise en place de filets anti-insectes à maillage très fin, principalement sur les jeunes plants durant la période de vol (du printemps à l’automne) est efficace pour contrer le ravageur. 

TRAITEMENTS ÉVENTUELS

En dernier recours et uniquement pour les professionnels, il est possible d’avoir recours à un traitement insecticide** chimique agréé. 
Si un traitement est nécessaire, il est recommandé de privilégier les produits présentant moins de risques pour la santé humaine et animale ainsi que pour l’environnement, selon les principes de la lutte intégrée, obligatoire pour tous les professionnels.

* La lutte intégrée, obligatoire pour tous les professionnels en Wallonie, consiste (selon Directive européenne 91/414/CEE) en « l'application rationnelle d'une combinaison de mesures biologiques, biotechnologiques, chimiques, physiques, culturales ou intéressant la sélection des végétaux dans laquelle l'emploi de produits chimiques phytopharmaceutiques est limité au strict nécessaire pour maintenir la présence des organismes nuisibles en dessous de seuil à partir duquel apparaissent des dommages ou une perte économiquement inacceptables. 
**La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement phytoweb.be, référence officielle pour les produits phytopharmaceutiques autorisés en Belgique pour chaque usage. 
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !