Oïdium de la carotte
Erysiphe heraclei
Le “blanc” de la carotte
Symptômes
Un duvet blanc poudreux caractéristique est visible sur la face supérieure des feuilles et peut recouvrir l’ensemble de la surface assez rapidement. Des taches jaunes à brunes finissent par se former en dessous de ce duvet.
Cycle de développement
Lorsque les conditions climatiques assurent une forte humidité, les spores germent et produisent le mycélium responsable des premiers symptômes.
Ces spores assurent la dissémination du champignon à longue distance. Elles peuvent parcourir plus de 500 kilomètres, emportées par le vent, les insectes ou les acariens.
Dégâts
Les dégâts occasionnés proviennent surtout de l’altération de la photosynthèse des feuilles provoquant ainsi une baisse des rendements et donc une réduction de la taille des racines.
Facteurs favorables
La présence du champignon est favorisée par des températures élevées et par l’humidité nocturne. L’alternance de périodes chaudes et sèches avec des périodes plus fraiches et humides (rosée du matin) est un facteur favorable à la formation des conidies. La température optimale pour le développement du mycélium est de 20°C.
Gestion intégrée de l’oïdium en culture de carottes
Les mesures prophylactiques suivantes peuvent être mises en place afin de limiter le risque d’infection :
- S’il s’agit d’une culture en serre, aérer et ventiler l’abri. La bonne circulation de l'air est la meilleure façon d'éviter cette maladie.
- L’application excessive d’engrais azotés est à éviter car cet élément favorise le développement du champignon.
- Utiliser des variétés résistantes à l’oïdium et des semences certifiées.
- A la vue des premiers symptômes, il est nécessaire de détruire les premières feuilles attaquées pour éviter la dissémination du champignon.
- Evacuer les résius de récolte.
- Planter la culture de manière espacée pour favoriser l’aération et dans un sol sain.
- Eviter l’excès d’humidité au niveau du sol et particulièrement au niveau du feuillage.
Il convient également de désinfecter le matériel et les éventuelles installations ayant servi à faire pousser les plantes, en les nettoyant à l’eau de javel ou à l’alcool.
A petite échelle, une application préventive de purin d’orties, de prêles, de fougères ou de bardane peut s’avérer efficace. Non seulement pour lutter contre la maladie, mais également pour renforcer l’état physiologique des plants. La pulvérisation d’une solution composée de lait écrémé et d’eau permet également de lutter contre l’oïdium.
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb.
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !