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Oïdium | Tomate

Leveillula taurica & Pseudoidium neolycopersici

L’oïdium ou la maladie du blanc de la tomate est causée par deux champignons: Leveillula taurica et Pseudoidium neolycopersici (stade sexuée: Erysiphe neolycopersici)

Symptômes et dégâts 

Sur les feuilles

  • Le symptôme initial le plus courant de l'oïdium est le développement de petites lésions irrégulières (moins de 1 cm) de couleur vert pâle à jaune clair sur la surface supérieure des feuilles.
  • Les feuilles sénescentes sont les premières à présenter ces lésions.
  • Dans des conditions favorables, les lésions peuvent se répandre et devenir nécrotiques.
  • Une humidité élevée de l’air favorise la formation d’un feutrage blanc poudreux sur les faces inférieures et supérieures des feuilles. Les feuilles affectées restent attachées à la tige.

Sur la tige

  • Pseudoidium neolycopersici peut affecter les tiges et causé des taches circulaires ayant une teinte grisâtre. Les tissus deviennent bruns. 

Les dégâts occasionnés peuvent être considérables. En effet, cette maladie réduit fortement la capacité photosynthétique des plantes et donc leur rendement. Des répercussions sur la qualité des fruits ont aussi été constatées.

Biologie des champignons responsable de l’Oïdium en tomate

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : L. taurica et P. neolycopersici sont capable de coloniser la tomate et d’autres plantes cultivées dont poivron, aubergine, artichaut, concombre, oignon, ail, poireau; ainsi que des adventices dont laiteron piquant (Sonchus asper), orties
  • Cycle de vie : Ces champignons sont des parasites obligatoires, capable de se maintenir sous sa forme mycélienne sur d’autres hôtes
  • Facteurs favorables au développement de l’oïdium de la tomate: Une température voisine de 26°C et une hygrométrie de 70-80 % est favorable à sa propagation. D’autres facteurs favorisent la maladie comme l’alternance de journées chaudes et sèches avec des nuits fraîches et humides. Leveillula taurica se développe essentiellement en période estivale.

Gestion intégrée de l’oïdium en culture de tomates

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée ou Integreted pest management (IPM) est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges

IPM

A. Mesures agronomiques préalables à la culture

  • Rotation : réaliser des rotations culturales de 2 à 3 années;
  • Choix variétal : Utiliser des variétés résistantes à l’oïdium ;
  • Gestion des déchets : Elimer les résidus de cultures 
  • Choix des plants : utiser des plants sains ou certifiés
  • Hygiène: désinfecter le matériel et les éventuelles installations ayant servi à faire pousser les plantes, en les nettoyant à l’eau de javel ou à l’alcool.

B. Avant la plantation 

  • L’application excessive d’engrais azotés est à éviter car cet élément favorise le développement du champignon ;
  • Eviter l’excès d’humidité au niveau du sol.

C. Plantation

  • Planter la culture de manière espacée et dans un sol sain ;
  • Eviter d’enterrer trop profondément les plants lors du repiquage.

D. En cours de végétation 

  • A la vue des premiers symptômes, il est nécessaire de détruire les premières feuilles attaquées pour éviter la dissémination du champignon ;
  • S’il s’agit d’une culture en serre, aérer et ventiler l’abri . La bonne circulation de l'air est la meilleure façon d'éviter cette maladie ;
  • Eviter l’arrosage par aspersion et lui préférer l’arrosage au goutte à goutte

E. Traitements éventuels

  • Une application préventive de purin d’orties, de prêles, de fougères ou de bardane peut donc s’avérer efficace. Non seulement pour lutter contre la maladie, mais également pour renforcer l’état physiologique des plants.
  • La pulvérisation d’une solution composée de lait écrémé et d’eau permet également de lutter contre l’oïdium.
  • En cas de forte attaque, il est conseillé d’utiliser des pesticides autorisés. L’ensemble des produits agréés en Belgique pour lutter contre l’oïdium de la tomate peut être retrouvé sur phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Pour aller plus loin | Sources

Cliniques des plantes. Oïdium de la tomate. https://www.cliniquedesplantes.fr/fiches/oidium-de-la-tomate. Site web visité le 25.03.2025

BASF. L’oïdium de la tomate. https://www.agro.basf.fr/fr/cultures/cultures_legumieres/maladies_des_cultures_legumieres/oidium_tomate.html. site web visité le 25.03.2025

Ephytia (2021). Oïdium de la tomate (Pseudoidium neolycopersici). https://ephytia.inra.fr/fr/C/23060/. Site web visite le 25.03.2025

IRIIS. Blanc (sync. Oïdium) de la tomate. https://www.iriisphytoprotection.qc.ca/Fiche/. Site web visité le 25.03.2025

Légende: 

: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

 : Fréquence du symptôme

 : Integreted pest management (Lutte intégrée)