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Oïdium | Chêne

Erysiphe alphitoides

Symptômes et dégâts

Sur les feuilles

  • L’oïdium entraîne la présence d’un feutrage blanc poussiéreux qui recouvre les deux faces des feuilles. Ce mycélium blanc est la forme asexuée du champignon. Il peut toucher les jeunes feuilles dès le début de la croissance.
  • Dans un second temps, des taches brunes apparaissent sur les feuilles et celles-ci se déssèchent avant de tomber. 
  • Les structures de reproduction sexuée du champignon se caractérisent par des ponctuations noires à la surface des taches brunes.

Les jeunes arbres fortement touchés peuvent être affaiblis. Sur les sujets plus âgés, il s’agit plutôt d’une maladie estéthique. 

Biologie de Erysiphe alphitoides

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : L’oïdium est connu sur de nombreuses plantes mais le pathogène fongique varie selon l’espèce végétale. Plusieurs pathogènes causent l’oïdium sur chène mais Erysiphe alphitoides et Erysiphe quercicola sont les plus fréquents.
  • Facteurs favorables au développement de l’oïdium : L’oïdium est favorisé par des fluctuations de températures (températures fraiches la nuit et estivales le jour). Il réactive son cycle lorsque les températures sont supérieures à 11°C. Un excès d’azote ainsi que des conditions sèches et un taux d’humidité de 70 à 80% favorisent son développement.
  • Cycle de vie : Pendant l’hiver, le champignon survit grâce à des structures de la reproduction, qui vont résiter au froid. Ils sont présents sur feuilles nécrosées, infectées à la saison précédente. Le champignon peut également survivre à l’hiver sous forme de mycélium et s’abriter entre les écailles des bourgeons. Le vent ou un simple contact physique permettent de disséminer le champignon.

Gestion intégrée de l’oïdium du chêne

​ Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges. Integreted pest management (IPM).

IPM

A. Mesures générales

  • Privilégier les espèces moins sensibles à l’oïdium. Exemple : Chêne rouge, chêne à feuilles persistantes.
  • Pour limiter la dissémination du champignon, une bonne hygiène des outils est nécessaire.  Il est recommandé de désinfecter les outils avant et après utilisation et de tailler les zones sans symptôme avant les zones infectées.
  • Pour limiter les sources d’inoculum, il est conseillé de tailler les rameaux atteints, de ramasser les feuilles au sol au fur et à mesure de leur chute puis de les brûler ou de les composter loin de l’arbre. La taille permet d’aérer l’arbre.
  • Eliminer les jeunes pousses au pied de l’arbre car l’oïdium infecte facilement les jeunes plantes.
  • Eviter l’exès d’azote que peuvent apporter les engrais.

B. Traitements éventuels

En cas de forte attaque, des traitements fongicides peuvent être envisagés.

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Pour aller plus loin | Sources

  • Département de la Santé des Forêts, Ephytia, (2021), Erysiphe alphitoides et E. quercicola, En ligne, consulté le 17/07/2023.
  • Meudec G, Prat J-Y, Retournard D, (1999), Soignez tous les arbres et arbustes d’ornement , Editions Rustica, Paris.
  • Béranger M, Lejeune V, Sellam M, (2016), Guide pratique de défense des cultures, Editions ACTA, Paris.

Légende: 

​: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

​ : Fréquence du symptôme

​ : Integreted pest management (Lutte intégrée)