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Pourriture bleue de la vigne

Penicillium expansum

 

Symptômes

Sur les grappes : 

  • Apparition de coussinets de spores sur les baies infectées.
  • Leur couleur passe du blanc au bleu puis au vert et finissent par s’assombrir en recouvrant les grappes.
  • Les baies se ramollissent et la couleur des cépages noirs s’assombrit tandis que les cépages blancs tendent à se colorer en beige-brun.
 

Cycle de développement

  • Naturellement présent dans les sols de nos vignobles, P. expansum se conserve à l’état de spores ou de mycélium.
  • La pénétration dans les baies matures se réalise au travers de la cuticule, des lenticelles, des stomates et des blessures causées par les autres champignons ou les insectes ou les vertébrés.
  • La propagation se fait par contact entre une baie infectée et une baie saine via les conidies libérées par les coussinets sporifères présents à la surface des raisins.
  • La dissémination des conidies très volatiles peut également se faire grâce au vent qui les transporte sur de courtes distances.
 

Facteurs favorables

  • La température de croissance optimale se situe à 24 °C.
  • L’infection est favorisée lors de modifications de l’état physiologique des raisins comme des blessures, l’attaque par d’autres champignons ou un état de maturité avancé.
 

Dégâts

  • L’incidence qualitative de P. expansum sur la récolte est rarement significative. Il est cependant parfois responsable de défauts organoleptiques (gout moisi-terreux - GMT) via la production de divers composés (géosmine, patuline, citrinine).

 

Gestion intégrée de la pourriture bleue en viticulture

De nombreux facteurs influent sur l’expression la pourriture bleue en viticulture. Ainsi, la plante, le sol, le climat et la conduite annuelle du vignoble sont des paramètres à prendre en considération. La présence de P. expansum étant fortement liée à celle de Botrytis cinerea.

Maîtriser la vigueur des vignes

Cela permet de réduire la croissance excessive du feuillage, d’en diminuer l’humidité relative et donc de limiter les risques d’infection.

  • Limiter l’apport de fumure et la fertilisation.
  • Tailler, ébourgeonner, effeuiller et épamprer de manière efficace.
  • Choisir un porte-greffe peu vigoureux.
  • Pratiquer l’enherbement du vignoble après quelques années de plantation.

Lutte contre les ravageurs

  • Éviter les attaques des grappes par les autres agresseurs (insectes, vertébrés et autres microorganismes) afin de limiter les dégâts conférés aux baies et donc les risques d’infection.

Récolte des baies

  • Les vendanges doivent être réalisées avant la surmaturité des baies.
  • Trier les baies infectées pour éviter qu’elles n’influencent le processus de vinification.

Choix de la parcelle

  • Favoriser les sols bien drainés et éviter la présence d’eau stagnante.
  • Implanter le vignoble dans un environnement ouvert pour permettre une bonne aération des plants.

L’utilisation de produits phytosanitaires sera donc orientée principalement vers Botrytis cinerea.

Tout système de lutte chimique doit être doit veiller à alterner les matières actives afin d’éviter la sélection de souches résistantes.

Les traitements peuvent commencer lors de l’allongement de l’inflorescence et se terminer aux alentours de la véraison. Ils seront effectués préférentiellement sur les grappes.

 

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.