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Pucerons en culture de maïs (Metopolophium dirhodum)

Metopolophium dirhodum

 

Description

  • C’est la forme aptère qui la plus souvent observée. L’insecte allongé, de couleur vert-pâle, est caractérisé par une ligne verte foncée sur sa partie dorsale. Les cornicules et les pattes ne sont pas colorées.
  • Le puceron mesure 2 mm de long environ.
 

Symptômes

Le puceron, lorsqu’il pique les feuilles pour se nourrir, transmet à la plante une toxine appelée toxémiase par l’intermédiaire de sa salive. Ce composé induit différents symptômes :

  • Ralentissement de la croissance et du développement du plant ;
  • Apparition de stries longitudinales blanchâtres et parfois une déchirure des limbes ;
  • Déformation et enroulement des feuilles ;
  • La panicule s’atrophie si l’attaque a lieu au stade 8-10 feuilles.
 

Cycle de développement

  • Les pucerons femelles migrent à partir de leurs hôtes primaires vers les jeunes plants de maïs aux alentours du mois de juin. Les mâles apparaissent en automne et les adultes se reproduisent alors pour produire les œufs qui seront déposés sur les hôtes primaires.
  • Les colonies se développent sur la face inférieure des limbes et remontent à mesure que des nouvelles feuilles apparaissent.
  • Leur dissémination se fait lors de l’apparition des formes ailées et grâce au vent qui les transportent d’une plante à l’autre.
  • Des températures supérieures à 30°C ainsi que de fortes précipitations ou des vents violents induisent une augmentation de la mortalité des pucerons, d’où la forte diminution des populations en juillet.
 

Plantes hôtes

  • Hôtes primaires : Rosa spp.
  • Hôtes secondaires : Triticum spp., Zea maydis, Avena spp., Hordeum spp., Bromus spp., Dactylis spp., Festuca spp., Agrostis spp., Lolium spp., Poa spp., etc.
 

Dégâts

  • Les pertes de rendement peuvent être importantes en cas de pullulation. Elles sont cependant très variables en fonction des années et des régions.
  • Le puceron peut également transmettre selon le mode persistant le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (BYDV-PAS).

 

 

Gestion intégrée des pucerons en culture de maïs (Metopolophium dirhodum)

Mesures préventives 

  • Un traitement des semences peut s’avérer être efficace en cas d’attaque précoce.

Lutte biologique

  • Favoriser les bandes herbées aux alentours du champ pour permettre le développement d’une faune de prédateurs tels que divers parasitoïdes comme :
    • Aphidius avenae
    • Aphidius ervi
    • Aphidius rhopalosiphi
    • Aphidius uzbekistanicus
    • Diaeretiella rapae
    • Ephedrus plagiator
    • Praon gallicum
    • Praon volucre
  • D’autres insectes tels que les coccinelles, les syrphes, les cécidomyies, les chrysopes, certaines araignées, les carabes et certains coléoptères permettent un contrôle efficace des populations de pucerons au sein d’une parcelle.

Avertissements

Le CIPF en partenariat avec le CARAH, le CPL Vegemar ainsi que  l’OPA Qualité de Ciney, met en place des avertissements durant la saison culturale afin d’évaluer l’évolution des populations de pucerons.

Il est utile de rester attentif à ces publications afin de bénéficier d’informations et de conseils hebdomadaires.

Seuils de nuisibilité

Un traitement sur la parcelle ne sera justifié que lorsque les seuils de nuisibilité seront atteints.

Les produits systémiques appliqués lors du semis, en traitement de semences par exemple, peuvent être efficaces contre les attaques précoces de M. dirhodum et S. avenae. Ces traitements ne sont cependant pas suffisamment persistants pour lutter contre les pullulations de R. padi apparaissant plus tard dans la saison.

 

Puceron

Stade du maïs

Seuil de traitement

Metopolophium dirhodum

3 à 10 feuilles

Avant 3 – 4 feuilles : 5 puceron/plant

De 4 à 6 feuilles : 10 pucerons/plant

De 6 à 8 feuilles : 20 à 50 pucerons/plant

Après 8 – 10 feuilles : 100 à 200 pucerons/plant

Sitobion avenae

3 à 10 feuilles

500 pucerons/plant

Juillet – août

Intervention à envisager à la sortie des soies si présence de miellat sur les feuilles au dessus de l’épi

Rhopalosiphum padi

Juillet – août

Envisager un traitement si 5 % des plants portent des colonies développées

 

Le CIPF propose des documents relatifs à la gestion intégrée de ce ravageur. La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites du CIPF ainsi que phytoweb

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.