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Rhizoctone sur gazon

Rhizoctonia spp.

 

Symptômes

Les symptômes engendrés par les différents pathogènes sont souvent similaires, n'hésitez pas à contacter la Clinique des Plantes pour des analyses plus approfondies. 

 

Sur le gazon, on observe des taches plus ou moins circulaires de 5 à 10 cm en moyenne. Avec l’évolution des symptômes, celles-ci peuvent cependant atteindre un mètre. Ces taches ont une coloration jaune paille à brun rougeâtre. 
Le champignon, Rhizoctonia spp. survit soit sous forme de structures de survie très résistantes dans le sol, les sclérotes, soit sous forme de mycélium sur les débris de feuilles mortes. Lorsque les conditions sont favorables, une forte humidité et des températures autour de 27 °C, les structures infectent les tissus des racines provoquant un flétrissement puis un jaunissement des plantes atteintes, le système racinaire est atrophié et présente des colorations brunes. Sur jeunes gazons, il provoque des fontes de semis.

Hôtes sensibles : Agrostis spp., Poa annua, Lolium perenne

Moyens de lutte

La vivacité du gazon est un facteur important pour éviter les infections. Si le gazon est en bonne santé et fortifié, les champignons et autres pathogènes auront plus de difficultés à causer des dégâts. 
Pour rendre votre gazon moins sensible, plusieurs solutions sont possibles :

  • Scarifier la pelouse pour éviter l’asphyxie
  • Arroser si possible en condition de sécheresse : tôt le matin avec un faible jet pour éviter le ruissellement de l’eau et idéalement une fois par semaine
  • Deux fertilisations sont recommandées, une en mars pour stimuler la reprise de croissance du gazon et une en automne (mi-septembre) pour booster la croissance des racines. Attention cependant à ne pas trop fertiliser et à bien répartir les engrais au risque de brûler la pelouse. 

Dans la lutte contre les pathogènes, des mesures préventives évitant toute attaque sont à privilégier.

  • Éviter l’excès d’azote ainsi que les sols trop alcalins, veillez donc à ne pas trop chauler. Une abondance d’azote facilement disponible amplifie la fréquence et la gravité de la maladie.  Il est donc important d’appliquer une fertilisation adéquate sans trop d’azote mais avec une bonne quantité de phosphore et de potassium pour aider la plante à résister au pathogène.  Il est également conseillé d’éviter les apports d’azote trop tardifs.  
  • Ne pas tondre lorsque l’herbe est encore mouillée, Rhizoctonia spp ont en effet besoin d’eau pour se propager. 
  • L’emploi de variétés moins sensibles aux champignons peut être envisagée pour limiter les attaques.  

Des produits fongicides existent mais ne sont disponibles que pour un usage professionnel. Néanmoins, la lutte contre Rhizoctonia est rarement satisfaisante à 100 % et certaines résistances au fongicide ont déjà été observées. Une autre solution à envisager est d’enlever le gazon mort en automne, de renouveler le sol et d’en semer à nouveau au niveau des taches.
Favoriser la diversité des espèces végétales constituant la pelouse reste cependant une méthode de lutte plus durable.