Rouille courbeuse | pin
Melampsora pinitorqua
Il s’agit d’une maladie cryptogamique dont l’organisme pathogène touche les pins et les peupliers en alternance pour effectuer son cycle.
Symptômes et dégâts
Melampsora pinitorqua effectue une partie de son cycle de vie sur peupliers.
- Sur les peupliers, les symptômes sont visibles à l’automne sous les feuilles où un feutrage poudreux orange est observable. Le champignon passe l’hiver sur les feuilles, sur l‘arbre ou au sol. Ce feutrage contient les basidiospores qui infecteront les pins au printemps.
- Les symptômes sur le pin arrive au printemps, l’écorce prend une coloratoin jaunâtre (tâche 1 à 3cm dans la partie médiane des jeunes pousses).
- Sur ces tâches apparaissent des pustules orangées, les écidies, contenant les spores.
- Vers juin, les jeunes pousses se tordent et prennent la forme d’un “S” suite à un ralentissement de la croissance du côté du point d’infection et au développement du champignon. Cette déformation peut subsister telle quelle ou se déssècher, elle peut également prendre une couleur orangée.
Confusion possible
La maladie de la rouilles courbeuse peut être confudue avec la Courbure occasionné par le ravageur Rhyacionia buoliana(tordeuse des pousses de pins), mais pour cette dernière, elle débute à la base de la pousse qui est le plus souvent minée et de nombreux bourgeons sont évidés.
Biologie de la rouille courbeuse du pin
- Plantes hôtes : Pins à 2 aiguilles notaments le pin sylvestre, maritime et le crochet et le peuplier (blanc, tremble)
- Cycle de vie : Il s’agit d’une maladie cryptogamique dont l’organisme pathogène touche les pins et les peupliers en alternance pour effectuer son cycle. L'infection des pousses de pin a lieu au printemps par l'intermédiaire des basidiospores issues des feuilles de peuplier. Le mycélium se développe à l'intérieur de l'hôte. En mai-juin, apparaissent sur le rameau les écidies qui libèrent les spores (les écidiospores) qui vont coloniser les feuilles de peuplier. Le cycle se poursuit alors sur ces feuilles, puis ensuite sur les feuilles au sol, où une nouvel infection aura lieu sur les jeunes pousses de pin le printemps suivant
- Facteurs favorisant le développement du champignon : Présence de peupliers (<200m), un climat doux et humide au printemps.
Moyens de lutte
Gestion intégrée du rouge cryptogamique du pin
Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges. Integreted pest management (IPM).
A. Plantation
- Il est recommandé d’éviter de planter des pins à proximité de peupliers (blancs, trembles).
- Eviter les monocultures et le transfert de matériel végétal.
- Favoriser la diversité génétique ou planter du Pinus taeda ou pin noir d'Autriche, résistants au champignon.
- Gestion des déchets : Éliminer les éventuels semis spontanés de peuplier.
B. Traitements éventuels
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.
Pour aller plus loin | Sources
Ephytia(2017), “Melamspora pinitorqua, La rouille courbeuse du pin”, Consulté le 19/11/2024 URL : https://ephytia.inra.fr/fr/C/19090/Forets-Rouille-courbeuse-du-pin
Institut Européen de la Forêt Cultivé(IEFC), (N.D), “Melampsora pinitorqua (Basidiomycota, Uredinales)”, Consulté le 19/11/2024 URL : https://www.plantedforests.org/fr/patho_liste/patho_affiche-php/?id_fiche=16&langue=en&nom_en=Pine%20twisting%20rust&nom_latin=iMelampsora%20pinitorqua%20/i%20(Basidiomycota,%20Uredinales)#
Légende:
: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)
: Fréquence du symptôme
: Integreted pest management (Lutte intégrée)
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