Enroulement | Vigne
Grapevine leafroll-associated virus (GLRaV)
L’enroulement de la vigne est associé à six virus, regroupés sous le terme GLRaV (Grapevine Leafroll-Associated Viruses).
Cependant, deux d’entre eux, le GLRaV-1 et le GLRaV-3, sont particulièrement importants, car ils sont dépendant à la vigne et provoquent les symptômes typiques de la maladie. À ce jour (2025), le virus n’a pas encore été détecté en Belgique, mais il fait l’objet d’une surveillance et d’études approfondies, car son présence est jugée probable, notamment en provenance de France, où il est largement présent.
Symptômes et dégâts

Sur les parties aériennes
- Le symptôme principal est l’enroulement du bord des feuilles vers l’intérieur.
La maladie se manifeste différemment selon le cépage :
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Cépages rouges : les feuilles rougissent tandis que les nervures restent vertes. En fin de saison, les feuilles peuvent brunir avant de tomber.
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Cépages blancs : les feuilles présentent un jaunissement, alors que les nervures demeurent vertes.
La maladie est plus difficile à identifier sur les cépages blancs, en raison de la ressemblance des symptômes avec certaines carences minérales ou des stress physiologiques.
Sur les fruits
- La maladie n’est pas mortelle mais va provoquer un retard de maturation, une diminution de la teneur en sucre et une baisse de rendement en raisins.
- Elle entraîne également une réduction de la fertilité et de la vigueur de la vigne.
Biologie de la maladie de l’oeil de paon

- Plantes hôtes : L’olivier est le seul hôte de la maladie.
- Facteurs favorables au développement de la maladie de l’oeil de paon : La température optimale est de 16-22 °C et le taux d’humidité de 80-85%. Les jeunes feuilles sont plus sensibles.
- Cycle de vie : Les infections par Venturia oleaginea se produisent généralement au printemps lorsque les conditions sont favorables à la germination des spores du champignon. Les nouvelles contaminations sont principalement causées par les feuilles encore accrochées aux arbres. Les feuilles infectées produisent des conidies (spores assurant la multiplication asexuée des champignons) qui peuvent se transmettre par la pluie, par les trichomes de la feuille ou par des petits instectes volants (Ectopsococcus briggsi).
Description
- Pas encore recensé en Belgique.
- Il existe 5 virus reconnus et sérologiquement différents provoquant l’enroulement de la vigne. Seuls certains d’entre eux ont des vecteurs connus.
Symptômes
- L’infection par l’un de ces virus entraine une dégénération des vaisseaux de phloème primaire dans les plants entrainant un retard dans le débourrement et dans la croissance des rameaux.
- Dans le cas des cépages rouges, les espaces situés entre les nervures rougissent progressivement tandis que les nervures restent vertes. Pour les cépages blancs, les limbes se chlorosent mais le diagnostic est souvent moins aisé.
- Un enroulement des feuilles vers la face inférieure est visible.
- Un plant atteint est incurable et la maladie affecte la croissance, le développement de la vigne. L’intensité des symptômes est cependant variable en fonction de diverses variables (cépage, conditions climatiques, souche virale, etc.).
Vecteurs
- GLRaV-1, -3 et -4 sont transmis à la vigne par l’intermédiaire des cochenilles dont Parthenolecanium corni et Planoccocus citri, retrouvées sur notre territoire.
- Ces insectes piquent les végétaux pour se nourrir de la sève et participent à la dissémination des particules virales au sein du vignoble.
Méthodes de détection et de protection
- Se procurer du matériel végétal certifié, ne pas utiliser de matériel contaminé pour la production de greffon ou de porte-greffe.
- Réaliser des tests PCR ou ELISA pour confirmer la présence du virus car les symptômes peuvent être confondus avec d’autres agents pathogènes, ravageurs ou carences.
- Arracher et détruire les ceps atteints.
- L’application d’insecticides peut être envisagée si la pression des insectes vecteurs devient trop importante et si la virose a été confirmée dans la région.
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb.
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !
Cahier des charges du Gouvernement wallon
Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.
Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.