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Virus de l'enroulement PRLV de la pomme de terre

Potato leaf roll virus

Ce virus, lorsqu’il est présent dans l’ensemble de la parcelle, peut engendrer des pertes allant jusqu’à 90%.

 

Symptômes

  • Les symptômes sont différents selon qu’il s’agisse d’une infection de l’année en cours ou de l’année précédente.
    • Les infections de l’année en cours (transmission par les pucerons) : les feuilles du haut des plantes s’enroulent sur elles-mêmes et peuvent présenter une coloration jaunâtre. Une coloration mauve sur le bord des feuilles peut être observée. Les symptômes apparaissent 3 à 4 semaines après l’infection transmise par les pucerons.
    • Les infections de l’année précédente (transmission par le tubercule-mère) : les feuilles du bas des plantes sont enroulées et présentent un durcissement caractéristique. Une bordure mauve peut être observée. Un nanisme et un jaunissement peut aussi être observé. Les plantes présentent un port plus dressé et des entrenœuds plus courts.

 

Transmission

  • La transmission verticale correspond à la transmission à la descendance par le tubercule-mère contaminé. Tous les organes de la pomme de terre seront dès lors infectés. Les tubercules-fils seront donc contaminés.
  • La transmission horizontale est provoquée par les pucerons qui permettent une transmission du virus d’un plant à l’autre. Les pucerons responsables de la transmission de PRLV sont : Myzus persicae, Macrosiphum euphorbiae et Aulacorthum solani. Un seul puceron peut engendrer de nombreux symptômes. Le puceron doit s’alimenter pendant 20 à 30 minutes afin d’acquérir le virus, qui pénètre dans son organisme. Il devient infectieux après quelques heures d’incubation et le restera toute sa vie. La transmission est donc persistante.

 

 

Gestion intégrée du virus de l’enroulement en culture de pommes de terre

 

Pratiques culturales

  • Les plantes âgées sont moins sensibles au virus. Dès lors, une plantation précoce permet aux plantes de se développer avant l’arrivée des pucerons.
  • Elimination des plantes virosées.
  • Le défanage avant les premiers vols de pucerons (dans certains cas précis) réduit les contaminations.
  • Certaines variétés sont plus tolérantes à la présence du virus.

 

Limiter l’apparition du virus

  • La contamination d’une parcelle par le virus Y est provoquée par les pucerons porteurs du virus ou suite à la plantation de plants contaminés. Utiliser des plants sains et certifiés constitue donc un des deux leviers principaux de lutte contre ce virus.

 

Lutter contre les vecteurs en culture de pommes de terre de consommation

  • En cas de présence de pucerons, et uniquement si les seuils de nuisibilité sont dépassés, un traitement est envisageable. La date d’application de l’insecticide est primordiale. Deux méthodes sont disponibles pour la déterminer :
    • Sélectionner aléatoirement une feuille du bas, du milieu et du haut de la plante et compter les pucerons présents sur toutes les folioles. Réaliser cette opération 20 fois. Si il y a plus de 5 à 10 pucerons en moyenne par feuille (composée d’une dizaine de folioles), un traitement est recommandé.
    • Choisir aléatoirement une feuille sur la partie inférieure de la plante. Sélectionner une des deux folioles latérale voisine de la foliole terminale.  Observer la présence ou l’absence de pucerons. Répéter l’opération 40 fois. Si la présence de pucerons est avérée sur plus de 20 folioles, un traitement est envisageable. 
  • Le système d’avertissement du CARAH permet également d’apporter des conseils essentiels quant à la lutte contre les ravageurs.

  • Il est également conseillé de favoriser les espèces botaniques qui sont hôtes des auxiliaires (micro-hyménoptères parasites, syrphes), comme la phacélie. La coccinelle est par exemple capable de détruire plus de 150 pucerons par jour.

 

Traitements fongicides

  • Les espèces de pucerons à combattre ne sont pas sensibles à tous les aphicides. Pour une lutte adaptée à une agriculture saine, subordonnez les traitements aux avertissements. Une application non justifiée peut provoquer un effet inverse.
  • Certains produits ne sont agréés qu'en pommes de terre de consommation ou qu'en production de plants. Se conformer aux prescriptions jointes à l'emballage. Se référer au classement des produits en fonction de leur influence sur les auxiliaires
  • Le document en annexe reprend l’ensemble des aphicides agréés en Belgique ainsi que leurs diverses caractéristiques. 

Le site de la FIWAP (Filière Walonne de la Pomme de terre) propose de nombreux documents disponibles en ligne relatifs à la lutte intégrée, la législation, la culture bio, etc.

Des observations au champ et durant le stockage restent indispensables pour estimer la pression en maladies et l’utilité d’un éventuel traitement.

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites de la FIWAP et phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.